19 janvier 2008
Babé Casamance
J'arrive donc à Diannah Bolong. C'est beau tranquille, on y entend la mer. La cuisine et le restaurant se dressent face à une petite brousse et quelques palmiers dans lesquels jouent les singes les plus matinaux. De l'autre côté, l'océan. J'y cours, le temps et les sensations sont semblables à celles de l'été en France. L'océan et la plage y sont similaires, cela me rappelle mes vacances d'été en Gironde, la famille, les gouters sur la plage, le gout du chocolat après le salé de la mer. Mais la populace ici est bien moins importante, seules quelques vaches sont présentes pour admirer le coucher de soleil avec moi.
Le lendemain Malik me montre mon travail. Je tire l'eau et je sens mon dos, mon esprit se reconnecte au corps et mon corps à l'environnement. Nous arrosons les jeunes manguiers et orangers. Une petite heure plus tard, le travail est ... finit pour ce matin, déjà. Retour à 18h, avant le coucher du soleil pour rafraichir les salades. A ma grande surprise il y a peu de travaux agricoles. La ferme que je pensais trouver s'est peu à peu convertie en un campement d'accueil de groupes de touristes suédois venus prendre des cours de danse et de percussion. Une voisine, Gaëlle (encore une bretonne!), devenue Fatoumata me l'explique. Elle était volontaire ici il y a 3 ans de cela, puis s'est mariée et a acheté un terrain. Mais il y a du bon, beaucoup de musiciens et de danseurs sont présents sur le campement pour assurer et accompagner les cours. C'est un environnement artistique, nous jouns, chantons, dansons, tentons de mélanger la guitare à la cora. Je partage le quotidien de ces travailleurs et de ces artistes, je file un coup de main à la cuisine, je partage leur plat, je vis avec eux et je m'immisce dans la culture Sénégalaise, les vrais et faux semblants de la Terranga, de la culture Rasta, de l'ouverture et de l'intérêt. Une autre volontaire arrive et nous nous retrouvons autour du feu, à ouvrir la danse pour la soirée de départ des Suédois. Martina est danseuse à Amsterdam. Elle a connue l'endroit par Marketa, une amie qui devrait arriver d'ici peu. Et Marketa et son mari Ibou sont les "gérants" du jardins. Ils arrivent et tout change. ON m'explique qu'il y a désormais deux projets : Dianah Bolong, l'accueil de touristes et Boullfalle, un projet agricole d'autosuffisance alimentaire, peut-être de commercialisation... Tout s'explique. Depuis mardi dernier, nous nous occupons sérieusement du jardin et cela fait plaisir! Nous sauvons quelques plants d'aubergines, préparons des semis de tomates, repiquons des tomates, paillons les arbres, préparons du compost. Martina et MArketa ont une énergie folle. Marketa chante et danse à chaque intant, heureuse de pouvoir enfin oeuvrer pour son projet. Notre séance quotidienne et nocturne de Yoga sur la plage nous permet de refaire le plein d'énergie.Nous commençons d'or et déja à parler de l'avenir du lieu. Ibou cherche des olutions au casse-tête financier de la ferme. La construction de la maison a mangé tout son argent. Martina va bientôt rentrer et chercher à voir ce qu'elle pourra faire d'Amsterdam : envoyer des outils, faire un spectacle de danse de soutien pour envoyer l'argent nécéssaire à l'achevement de la construction du puit. De mon côté, j'amène quelques idées pour le jardin, je donne les contacts des différents réseaux qui pourraient nous aider. Je devrais ma lancer dans la confection d'une structure tutorale pour les tomates, similaire à celle en place à Cana Dulce (la ferme espagnole ou j'étais en novembre). Nous allons écrire un projet pour le lieu afin d'avoir peut-être des subventions pour finir de construire le puit, acheter des outils, offrir une formation Ibou. La dynamique est lancée...
Je vais continuer ma route d'ici la fin du mois et partir pour la Mali, et suivre le projet comme je pourrais.
Babé Casamance (Nous sommes en Casamance)
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